Avec sa crinière blanche, son profil à la « Jean Loup Dabadie » et son sourire timide, il était très professionnel dans le domaine théâtral, Jeannot, lorsqu’il prit en mains notre destin de comédiens amateurs, en 1992.

Il faut dire qu’il a débuté, avec son père, dès l’âge de 17 ans, dans la troupe des « comédiens de la tour » que celui-ci dirigeait.

Au fil des années, il a tout appris de la diction, de la gestuelle, de l’intonation, des décors, des lumières et surtout de la mise en scène.

Il fut pour nous un guide patient et écouté si bien que très vite nous l’avons surnommé « Le Grand Schtroumpf » !

(Mais qui donc le baptisa ainsi ? On ne sait plus, il est passé tellement de monde dans cette troupe !)

La première année il nous laissa jouer des sketches et, à son grand désespoir, la deuxième année aussi mais, pour lui, il n’y avait qu’une pièce pour bien apprendre à jouer, à rentrer dans un personnage.

Petit à petit, avec patience, rabâchages, exercices et moult répétitions, il réussit à nous inculquer « les bonnes manières »…théâtrales !

« Jouer au théâtre, c’est mettre de la vie dans le personnage, être crédible », disait-il, répétant sans cesse

« Avant d’entrer en scène posez vous toujours la question de savoir qui vous êtes, qu’est ce que vous ressentez, où vous allez, pourquoi vous êtes là, quel est votre but… »

En 2003, après dix ans d’un management sans faille, après avoir… monté « Huit Femmes » , sans doute …fatigué par l’épreuve, il se retira de la troupe mais ne nous délaissa pas pour autant car il vint souvent nous apporter quelques précieux conseils lors de nos répétitions.

Et puis, en 2008, sans doute « ragaillardi » et toujours animé par le virus scénique, il intègre la troupe « Des tréteaux 90 » de Belfort où, en 2009, il réalise avec ceux -ci, une formidable adaptation de la pièce d’Eric Emmanuel Schmitt « L’hôtel des deux mondes »

Merci JEANNOT, bravo GRAND SCHTROUMPF !

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